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 JAZZ • it's all fun and games until someone loses and eye

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MessageSujet: JAZZ • it's all fun and games until someone loses and eye   JAZZ • it's all fun and games until someone loses and eye EmptyJeu 19 Aoû - 8:54

fiche Terriens

    JAZZMAN HALEY SKEET SHUTTER, 25 ANS

    JAZZ • it's all fun and games until someone loses and eye 10082010
    © Blue House

      ___« Your Papers, Please! » __

        ▬ NOM : Shutter
        ▬ PRÉNOM(S) : Jazzman, Haley, Skeet
        ▬ SURNOM(S) : Jazz'
        ▬ NÉ(E) LE : 17 février 1989
        ▬ À : Pasadena, Californie
        ▬ ÂGE : 25 ans
        ▬ STATUT CIVIL : Célibataire
        ▬ NATIONALITÉ : Américaine
        ▬ LANGUE(S) PARLÉE(S) : Anglais
        ▬ MÉTIER : sur Terre ; arnaqueur en tout genre, sur Sprerare ; aucun
        ▬ GROUPE : [ ] Saducky ; [X] Silver



Physical description & Personality
.


Lorsque que Jazz’ croise son propre regard dans une surface réfléchissante, il n’y voit qu’un type ordinaire. Il est -monsieur tout le monde- et c’est exactement pour cette raison que tant de gens se font berner par ses soins. Mesurant exactement 1m78 pour seulement 67 kilos, Jazzman n’est pas vraiment de ceux qu’on qualifierait de bodybuildé, ce qui rajoute de la confiance envers ses victimes. Le jeune homme n’a jamais été sous-nourri mais la table de dîner n’était jamais remplie de plus de deux plats, contrairement aux familles plus riches. Cela n’a pas empêché le jeune homme de grandir en parfaite santé. Il a le profil typique d’une personne que l’on ne remarque pas dans la rue. Yeux bruns, cheveux de la même couleur, peau pâle, rien ne le distingue plus qu’un autre être humain. Même si son sourire charmeur vous fera penser le contraire. Il a très souvent les cheveux en bataille bien qu’il tente parfois de leur donner de l’ordre avec du gel ou simplement un peu d’eau. S’il y a bien une chose qu’il déteste c’est que quelqu’un lui coupe les cheveux, déjà plus jeune, une véritable course poursuite se créait dans la maison pour que sa mère tente de l’attraper pour lui dégager les oreilles, histoire de faire plus propre. Une fois devenu plus rapide mais aussi plus grand qu’elle, Lauren abandonna la partie, laissant son fils sortir avec sa coupe de hippie. Encore maintenant, il ne laisse sa tête entre la main de personne. Quitte à couper lui-même ses cheveux et avoir une coupe étrange, il ne laisserait pour aucune raison un inconnu s’approcher avec une paire de ciseaux.

Jazzman n’a jamais été gourmand en vêtements et les minables jobs qu’il a fréquenté ne lui ont jamais demandé de s’habiller chic. Connaissant les bonnes adresses près de chez lui, il lui arrivait quad même à se dégoter des costumes de seconde main et à des prix très abordables. En règle général, le jeune homme continu de porter ses vêtements d’adolescent, vieux blue jeans et T-shirt informes. Il ne les jetterait pour rien au monde.

Sa plus grande particularité vient du fait qu'il peut facilement passer pour un mauvais bonhomme comme pour le premier de la classe. C'est cette faculté qui lui a permit de si bien s'en tirer dans le monde des arnaques pour s'attaquer à des types très différent de personne avec le faux personnage adéquat.

Il a la particularité d’avoir un visage très expressif. Vous pourriez y déceler s’il n’y prête pas attention, tout ce dont vous cherchez à savoir sur sa personne. Mais le jeune homme s’efforce d’afficher à tout temps son visage neutre, avec sa moue boudeuse qui le caractérise tant. Il peut vous paraitre très amical et attentif alors qu’il n’en est rien. Il sait parfaitement manipuler les gens et vous ne serez jamais certain de sa sincérité. Il agit d’abord pour son propre intérêt, ceux des autres, il s’en moque complètement. Il ne sait fait pas d’amis parce qu’il est seul. Il est seul, rien n’y personne ne pourra changer ça. Il manipule le monde pour arriver à ses fins, aussi futiles soit-elles. Bien sûr, le jeune homme se garde bien de préciser qu’il se moque éperdument des personnes lui prêtant de l’aide. Il ne fait confiance à personne. On n’est jamais mieux servit que par soi-même, n’est-ce-pas ?
Ses épaules fières, son menton droit, lui donne l’allure de quelque sûr de lui et confiant. Vous pourriez lui confier votre vie même si cela serait une très mauvaise idée. De nature autoritaire, - ayant perdu son père assez jeune et sa mère n’ayant jamais cherché un nouvel époux, Jazzman s’est rapidement imposé comme l’homme de la maison. Si des décisions importantes devaient être prises, il était le premier à s’en occuper - il pourrait facilement organiser un petit groupe de personnes à le suivre, mais il préfère de loin se morfondre sur lui-même et apprendre à dompter cette jungle par lui seul.

Il se sent coupable pour la mort de sa mère et encore plus pour la disparition de son frère. Il est persuadé d’avoir détruit le petit bout de famille qui lui restait. Il sait que Lauren n’aurait jamais dû quitter l’hôpital mais il avait sottement cru les rumeurs qui promettaient une vie meilleure sur Sprerare, le fait que sa mère aurait pu être soignée sur cette nouvelle planète pure. Mais il avait toujours été de nature trop optimiste et il se rendit bien vite compte que sur cette planète, sa mère n’aurait fait que mourir encore plus vite avec les technologies de l’âge de Pierre. Lejeune homme est aigri et méfiant.

Le groupe des Silver, lui convient parfaitement ; solitaire et prêt à tout pour améliorer ses conditions de vie. Il ne se considère pas appartenir à un groupe en particulier, mais les habitants de la planète, semblent avoir choisit pour lui après qu’il ait tenté de retrouver les avantages de la planète Terre non répertorié sur Sprerare.


Chinese portrait
.
Si j'étais...
Une couleur ; le noir
Un livre/film ; Je suis une légende, Richard Matheson / Inglorious Bastard, Quentin Tarantino
Un personnage fictif ou réel ; the Joker
Un plat ; de simples tranches de bacon
Un dessin animé ; Corto Maltese
Une chanson ; Tell me – Cocoon
Un défaut ; la méfiance
Une qualité ; la ruse
Un fruit ; une cerise noire
Un métier ; pilleur de tombeaux
Un évènement historique ; la Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique
Un goût ; la cannelle
Un pêché capital ; l’avarice
Un dicton ; « Il n'y a qu'un seul moyen de tuer les monstres. Les accepter. » J. Cortazar
Un jour de la semaine ; le samedi
Un bruit ; le maïs explosant pour se transformer en popcorn


Behind the screen

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MessageSujet: Re: JAZZ • it's all fun and games until someone loses and eye   JAZZ • it's all fun and games until someone loses and eye EmptyLun 20 Sep - 4:58

fiche Terriens

Story
.

    ▬ « Ne touche pas à ça ! »

Le petit Jazzman sursauta et tourna rapidement la tête pour voir d’où sa vieille voisine pouvait l’épier sans que lui ne l’ai remarqué. Elle devait au moins avoir 200 ans selon le petit garçon. Il savait de source sûre qu’elle était tellement âgée qu’elle avait côtoyé les dinosaures. Ne repérant pas le lieu d’où provenait la voix, il tendit à nouveau la main pour attraper le cheval de bois trônant sur la plus haute étagère du salon.

    ▬ « Qu’est ce que j’ai dis, ptit malpoli ! »

Cette fois la tête ridée de Betty apparu derrière son fauteuil, qui était assurément aussi vieux qu’elle, c’était certain vu l’odeur nauséabonde qu’il dégageait. Il remarqua alors la silhouette de la vieille femme à travers le poste télé qui était devant elle. S’il pouvait la voir, alors elle le pouvait également et c’était de cette manière qu’elle l’avait surveillé.
Jazz’ avait toujours été un petit garçon très curieux, il n’aimait pas que les mystères restent irrésolus. Il fit son petit sourire d’ange et plaça ses mains derrière son dos, tel un enfant innocent. Mais ça ne prenait pas avec Betty. Elle avait toujours détesté les enfants. C’était la raison pour laquelle elle n’en avait jamais eu.

Le son extrêmement bas du poste de télévision, pour ne pas réveiller Marlon, le petit frère de Jazz’ de 4 ans son cadet qui dormait dans la chambre d’à côté, l’avait presque fait oublier la présence de la voisine dans le salon. Elle-même, à moitié sourde, avait du s’endormir à maintes reprises devant son feuilleton espagnol.

    ▬ « Tous les mêmes ! Dès qu’on tourne le dos, ça se mouche dans vos rideaux ! » marmonna t-elle. « Petit, tu ferais bien de garder tes mains dans tes poches. Si j’ai rendu ce service à tes parents c’est seulement parce qu’ils n’avaient aucune autre solution. » Elle baissa à nouveau le ton de sa voix. « En même temps faut pas être très futé pour prévoir à l’avance quelqu’un qui gardera les mioches, surtout quand on sait qu’on va en pondre un autre. Mais non…il est bien plus simple de les refourguer à la gentille voisine pendant qu’on perd les eaux. Une vraie usine cette famille. »

Jazzman leva les sourcils. C’était bien la première fois qu’il venait dans l’appartement de la voisine mais elle était déjà venue quelques fois chez eux pour prendre le thé avec sa mère, et il était bien habitué à ses monologues hargneux. Sa mère lui avait bien dit de ne pas y prêter attention, sinon il risquait à ce que la vieille Betty s’acharne sur lui.
Les yeux du petit garçon se posèrent sur l’énorme horloge et son tic tac incessant. Son père lui avait appris à lire l’heure avec les aiguilles, le week-end dernier. A sept ans, il était largement temps de s’initier. Les deux aiguilles étaient pile sur les trois petits bâtons. Ce qui signifiait que Marlon n’allait pas tarder à se réveiller de sa sieste. Quoique, ils avaient été réveillé en plein milieu de la nuit parce que sa mère allait accoucher d’un autre petit garçon. Marlon, âgé de 3 ans, n’avait pas vraiment apprécié ce réveil de force. Pourtant Jazzman attendait avec impatience que son frère se réveil pour jouer avec lui. Il s’ennuyait fermement ici où il n’avait le droit de toucher à rien.

Au même instant le téléphone sonna, faisant sursauter Betty qui s’était encore assoupie. Jazzman couru jusqu’au combiné.

    ▬ « Je suis sûr que c’est papa ! »
    ▬ « Laisse ça tranquille, je vais répondre. »

Elle se déplaça péniblement de l’autre côté de la pièce.

    ▬ « Viiiiiite. » s’empressa le jeune garçon les doigts déjà au dessus du téléphone.
    ▬ « Allo ? » dit-elle en arrachant l’appareil des mains de Jazzman. « Ah monsieur Shutter ! Quand pensez-vous reprendre vos fils ? Ce n’est pas que j’ai des choses à faire mais il faudrait penser à … Pardon ? » Pause. Sa voix prit un ton moins odieux. « Ah ? … Oui bien sûr … Je vois … D’accord. A tout à l’heure. »

Sam arriva 45 minutes plus tard. Le visage marqué par la fatigue et par quelque chose que Jazzman n’avait jamais vu auparavant dans ses yeux. Il prit dans ses bras Marlon qui était encore à moitié endormi. Jazzman avait eu beau questionner Betty pendant l’attente de son père, elle ne lui avait rien révélé de sa conversation téléphonique. Le petit garçon avait donc décidé de tenter sa chance avec son père lorsque celui-ci sonnerait. Mais il comprit que le moment n’était pas venu pour poser des questions.

    ▬ « Merci de vous être occupés d’eux. » dit -t-il d’une voix caverneuse.
    ▬ « Il faut relativiser, vous en avez déjà deux là. Ce n’est pas amplement suffisant ? »
    ▬ « Au revoir, madame Smith. » répondit-il d’un ton plus sec.


La mort du bébé avait brisé quelque chose dans le couple que formaient Sam et Lauren. Autrefois rempli de joie de vivre et d’amour, la petite famille se ternissait jour après jour. Lauren était en pleine dépression et rien de ce que pouvait faire son mari n’arrangeait les choses. Il avait eu beau l’amener voir un spécialiste, avoir prit plus de temps pour s’occuper d’elle, tenter de lui faire un autre enfant pour compenser la perte du dernier, rien ne changeait. Il avait été bouleversé lui aussi en apprenant que sa femme avait accouché d’un bébé mort-né. Une petite fille, qu’ils avaient prévu de nommer Hayllie un soir où toute la tribu c’était réunit à table pour décider d’un prénom tous ensemble. Bien sûr Marlon n’avait réussit qu’à faire des bulles avec sa bave pour s’exprimer, mais ils avaient prit cette réponse pour un oui. Le plus enthousiaste à l’annonce de cette nouvelle avait été sans aucun doute Jazz’.

Mais du haut de ses sept ans, le petit garçon n’avait pas réellement compris ce qui était arrivé à sa petite sœur au retour des ses parents de la maternité. Son père, lui, avait eu les idées très claires au moment où il comprit quelques secondes après la sage-femme que sa petite fille ne pousserait jamais son premier cri. Il avait sentit un énorme gouffre s’ouvrir dans sa poitrine, il avait alors tourné les yeux vers sa femme qui attendait exténuée qu’on lui place l’enfant dans les bras. Il n’avait pas réalisé à quel point elle avait été affectée par cette perte. Les mois qui suivirent furent assez tendu, et malheureusement pour Sam qui pensait que le temps cicatriserait cette blessure, il n’en fut rien pour sa femme. Elle était devenue une coquille vide. Elle avait du mal à se lever le matin, elle restait parfois toute la journée dans sa robe de chambre, refusant de se laver…Sam aimait sa femme et ses deux fils mais au bout de 2 années à vivre cette vie sinistre, il abandonna.

Sam avait toujours été considéré comme un lâche. C’était dans sa nature. Il n’aimait pas les échecs. Il avait sa manière bien à lui d’ignorer le problème lorsqu’il le pouvait pour ne pas avoir à le régler. Il quitta la maison comme un dégonflé. Ce brusque retour à la réalité força Lauren à se reprendre en main. Elle fumait plus de cigarettes, buvait plus de caféines pour tenir le coup mais elle émergea soudainement de sa léthargie. Elle devait le faire, si ce n’était pas pour elle au moins le devait elle pour ses fils. Elle se résolu à prendre un travail en plus pour subvenir au besoin de son foyer. Quelques mois plus tard elle reçu des nouvelles de son cher et tendre mari, qu’elle se tenu bien de ne pas mentionner à ses enfants, qui lui demandait d’avoir la garde de leurs fils. Contrairement à Sam, Lauren n’était pas du genre à tout laisser tomber, elle avait fait une grosse bêtise en se laissant porter par son désespoir mais maintenant qu’elle avait émergé, elle n’allait pas laisser ce lâche de Sam lui retirer la seule chose qui lui donnait envie de vivre. Car oui, ils étaient sa raison de vivre. Elle s’en voulait amèrement de les avoir abandonné pendant deux ans, mais à présent plus rien ne la stopperait.


Les lois américaines favorisaient en général toujours les mères, en cas de divorce, à avoir la garde des enfants et ce ne fut pas pour une fois Lauren qui s’en plaignait. C’était légal désormais, ces fils pourraient rester avec elle. Bien sûr la vie n’allait pas être facile mais au moins elle réussirait à se lever chaque matin pour commencer son premier job en sachant que cela ferait bien les pieds à son ex-mari.

Maintenant âgé de neuf ans, le petit Jazz’, sans son père à la maison et avec sa mère soit au travail soit en train de faire la sieste pour récupérer, emmenait son petit frère Marlon s’occuper dans les rues. Marlon alors âgé de 5 ans, ne savait pas rester tranquille dans la maison sans faire de bruit. Jazz’ partait alors se promener dans les lieux qui lui paraissaient les plus amusants. Mais ce n’est pas parce qu’il était le plus âgé des deux qu’il était le plus responsable. Ces excursions pouvaient aussi bien les mener dans un parc avec une aire de jeu adapté pour les enfants que sur un terrain vague où on pouvait trouver toutes sortes d’objets dangereux. La plupart du temps, c’était parce que Marlon chouinait qu’il avait peur que Jazz’ se décidait à rentrer. Ce n’était pas parce qu’il aimait faire des bêtises qu’il était totalement irresponsable. Au bout d’un an, les deux garçons connaissaient par cœur les moindres recoins de leur quartier. Il savait comment échapper au vieux McFly après lui avoir dérobé 2 ou 3 pommes dans son jardin sans se faire attraper, ils connaissaient les endroits à éviter comme ceux où on trouvait souvent des choses intéressantes dans la rue.

A deux pâtés de maison, par exemple, il avait surpris une bande de 3 jeunes, jouant aux cartes avec des passants. Sur un gros carton, trois cartes face caché étaient disposés ; le roi de pique, le roi de trèfle et la dame de cœur. Le but du jeu était évidemment de retrouver la dame, après un habile mélange de la personne qui tenait le jeu. Jazz’ avait pu observer la technique des trois lascars et avait rapidement comprit comment cela marchait. Au départ un des complices, misait un petit prix sur la bonne carte est recevait le double de ses gains, amenant les passants à tester leur chance. Mais ceux là ne tombaient jamais sur la dame et perdait tout ce qu’ils avaient misé. Jazz’ mit plusieurs mois à s’entrainer pour réussir la technique. Et le jour où il fut enfin prêt il partit, toujours avec son frangin, à la rencontre des arnaqueurs.

Ils devaient être âgés de 15 ans maximum. Le plus vieux, celui en face du carton de jeu, tenait une cigarette allumée au bord de ses lèvres sans jamais la tirer. Le rouquin qui était chargé de trouver des clients naïfs était absent, surement en train d’accomplir sa mission quelques rues plus loin. Le dernier, qui avait l’air le plus agressif était adossé contre un mur à 2 mètres du jeu. Jazz’ avait choisit le moment opportun pour venir leur parler. Celui où il n’y aurait pas de clients et au moment où les arnaqueurs se retrouvaient à 2. Le maitre du jeu ne restait jamais seul, mais à défaut de devoir confronter 3 lascars, il attendit que le rabatteur s’éclipse pour trouver du gibier.

    ▬ « Qu’est ce que vous voulez les morveux ? » demanda le maitre du jeu qui semblait également être le chef de la bande.
    ▬ « Rien, on ne faisait que passer. »

Prit d’une panique soudaine, il continua de marcher comme s’il n’avait pas vu le gros carton près du jeune garçon qui venait de lui adresser la parole. Il entendit les ricanements des deux ados dans son dos et attrapa la main de son jeune frère pour être sûr qu’il reste près de lui.

    ▬ « Eh attends… »

Jazzman se retourna, regarda le chef de la bande écraser sa cigarette qu’il n’avait pas consommée et lui fit un sourire amicale.

    ▬ « Ça te dirait une partie ? »
    ▬ « Je...je n’ai pas d’argent. »

Le chef se tourna vers son complice avec un regard plein de sous-entendu.

    ▬ « Juste comme ça pour le fun. »
    ▬ « Euh...ok. »

Le sourire du garçon s’élargit et tel un présentateur il commença son show que Jazz’ connaissait par cœur à présent. Il sortit les 3 cartes, les présenta de face à Jazzman et à son frère et commença à les jeter sur la table de façon à ce qu’ils trouvent très facilement la réponse. Il prit une cigarette de son paquet qu’il rangeait dans la poche arrière de son jean. Sans l’allumer il la cala à la commissure de ses lèvres et demanda :

    ▬ « Où est la dame ? »

Jazzman regarda les deux garçons à la recherche du piège et vit le mais de son petit frère pointer la carte du milieu, là où effectivement la dame se trouvait. Le chef retourna la carte pour laisser apparaitre la carte rouge.

    ▬ « Bien. » dit-il sur un ton qui rappelait à Jazz’ la manière dont on parle à un chien lorsqu’il a correctement exécuté un ordre. « Maintenant un peu plu dur. »

Il reprit les cartes en main, les présenta de la même manière à son petit public et les lança plus rapidement sur le carton.

    ▬ « Où est la dame ? »

Jazzman abattit son index sur la carte de droite sans quitter des yeux le garçon.

    ▬ « Bravo. » Son sourire était forcé surement parce qu’il tentait de ne pas faire tomber sa cigarette éteinte. « Encore une fois... »

Il rabattu les trois carte dans sa main, les présenta à nouveau aux deux frères et d’habitude, alors qu’il faisait tomber la dame en premier pour que les simples d’esprit se fasse avoir au jeu, Jazzman remarqua le subtil jeu de doigts qui fit que le maitre du jeu inversa l’ordre des cartes lorsqu’il les lança sur le carton. Fier de lui, Jazzman plaça immédiatement son index sur la carte de droite. Le chef enleva précautionneusement la cigarette de sa bouche, la plaça sur le carton, y posa ses deux paumes et annonça menaçant :

    ▬ « Et maintenant ? »

Jazzman n’avait pas aperçut pendant la démonstration que le complice était venu se placer derrière lui et Marlon. Il attrapa la tête de Jazz’ et la lui colla violemment contre le carton. Il reconnu la voix du chef lui murmurer à l’oreille.

    ▬ « On t’as vu trainer ici plusieurs fois. Tu veux nous voler notre business. Tu croyais vraiment qu’on allait se laisser faire...Maintenant dis moi, qu’est ce qui me retient de pas vous cassez la gueule ? »

Jazzman essaya stupidement de se dégager mais le garçon à l’air féroce devait faire au moins une bonne tête de plus que lui et était bien plus musclé. Il se tordit le coup pour tenter de voir son frère qui lui avait lâché la main lorsqu’il fut projeté en avant. Il n’arrivait pas à voir Marlon, ni à l’entendre, surement terrorisé parce ce qui se passait devant lui.

    ▬ « J’vous jure on a jamais voulu vous voler votre place. »
    ▬ « Ah oui ? Tu me traites de menteur ? Et tu n’es pas non plus venu fouiner ici depuis plusieurs semaines aussi ? »
    ▬ « Si, si je suis venu. C’est vrai. Mais c’était pas pour vous voler votre place. »
    ▬ « Alors c’était pour quoi ? »
    ▬ « Je...je... »

Son cou lui faisait de plus en plus mal, il était difficile de parler la tête collé contre un carton avec une brute vous brisant la nuque. Le garçon robuste desserra son emprise surement après un ordre muet de son chef. Jazzman se releva et chercha Marlon qui était un peu en retrait mais toujours là, avec une petite moue sur son visage qui montrait qu’il était prêt à suivre son frère quel que soit son choix. Jazzman savait que lorsqu’il ordonnait à Marlon de courir, il le faisait, lorsqu’il entrait dans une bagarre de gosses, il serrait les poings et frappait dans tout ce qui entrait en son contact, balançant ses pieds dans le vide, dans le but d’atteindre par hasard une cible ennemie. La technique de combat de Marlon n’était pas vraiment au point mais il avait déjà réussit grâce à un coup bien placé à tourner la situation à leur avantage.

    ▬ « On... On voulait faire partie de votre bande. »
    ▬ « Vous ? » Le chef éclata de rire. « Et pourquoi je devrais prendre deux mioches incapable de se battre et qui nous ferait encore plus diviser le butin ? »
    ▬ « Parce que vous risquez de vous faire repérer à restez toujours qu’entre vous. Déjà il faudrait que vous changiez d’endroit de temps en temps. Je me demande comment vous n’avez pas encore réussit à vous faire pincer. Je connais plein d’endroits où vous pourriez faire votre petite arnaque sans problème. Mon frère, Marlon, serait capable de ramener n’importe quel client. Il est jeune mais les gens seront plus en confiance avec un enfant qu’avec ton rouquin malodorant. Et je sais également manier les cartes. On pourrait avoir deux stands différents, ramasser encore plus d’argent et le butin, comme tu dis, serait plus important. »
    ▬ « Hmmm...Montre-moi ce que tu sais faire avec les cartes. »

Après une courte mais satisfaisante démonstration, Jazz’ et Marlon furent acceptés dans le clan. Le chef de la bande se nommait Brent, la grosse brute Carl et le roux Peter.
Ils créèrent ainsi le premier réseau fait par des enfants qui ramassait autant d’argent dans la ville. Grâce à la ruse de Jazzman, jamais ils ne se firent pincer. Ils s’attaquaient toujours au même type de gosses, ils ne prenaient jamais de très grosse somme à la même personne, mais à la fin d’une journée ils pouvaient se retrouver chacun avec une vingtaine de dollars en poche.

Quarante dollars facilement gagnés...Lauren n'avait jamais demandé d'où provenait cet argent. Et à vrai dire elle ne voulait pas vraiment le savoir. Son petit job de caissière ne lui rapportait pas beaucoup et son service de nuit en tant que serveuse ne l’aidait pas plus. Elle espérait simplement que ces fistons ne soient pas mouillés dans des affaires illégales. Mais par peur de la réponse, elle ne demanda jamais rien. Ils étaient si jeunes.

A force d’entrainement, Marlon et Jazz’ furent des pros du Bonneteau et firent ainsi la connaissance de pas mal de filous du coin. Ils enchainèrent les arnaques faciles et monnayant peu de moyens. Jazzman s’efforçait toujours de trouver un moyen qu’il trouvait légal en son sens avant de s’engager dans des magouilles. Il était selon sa propre définition un arnaqueur honnête. Et puis, il ne pouvait pas se permettre d’entrainer son frère dans des affaires immorales.

A l’âge de 16 ans, lorsqu’il pu enfin arrêter l’école légalement, Jazzman ne se priva pas, au grand dam de sa mère. Pour lui montrer sa bonne foi, il partit tout de même travailler dans un garage pour retaper des vieux tacots avec M. Ben, "le plus grand ferrailleur de la ville", comme il aimait à s’appeler. Son frère voulut le rejoindre mais âgé de seulement 12 ans, leur mère s’y opposa fortement tout comme Jazzman. Il voulait que son frère devienne brillant. Il aurait peut être plus de chance de s’en sortir que lui. L’école ne l’avait pas vraiment aidé et il était resté toutes ces années, un élève plus que médiocre.

Il déchanta quand même très vite. La vie d’adulte était bien plus contraignante que ce qu’il avait imaginé. Les horaires étaient pénible, le travail fatigant et les clients pas toujours aimables. Il entreprit d’ailleurs de cumuler deux emplois comme sa mère en étant croupier dans un casino du coin la nuit. Même si tout cela fut éreintant, Jazzman ne niait pas que toutes ces choses que M. Ben ou ses collègues du casino partageaient avec lui étaient précieuses. Il apprit d’avantage à berner son public grâce au Black Jack, la roulette ou le Poker.

Il avait arrêté depuis bien longtemps les petites magouilles de rues. Il s’était fait une raison, il devait être un exemple pour Marlon, lui qui buvait ses moindres gestes et paroles. Il travailla péniblement durant quatre années à ses deux emplois. Malheureusement l’année de ses vingt ans, tout s’écroula.

Le garage de M. Ben ne marchait plus aussi bien qu’avant. Le patron commença par licencier deux immigrés mexicains qui venait de Tijuana, puis quelques mois plus tard il se résolu à mettre la clef sous la porte. Les médecins annoncèrent pendant la visite du bilan de santé annuel de sa mère que celle-ci développait un cancer du poumon dû à l’excessive quantité de cigarettes qu’elle fumait par jour. La chimiothérapie coutant trop cher et n’ayant plus que les revenus de croupier de Jazzman, puisque sa mère devait immédiatement se soigner, força Marlon à quitter l’école à son tour. Bien qu’il affirma de nombreuses fois qu’il avait décidé dès ses 12 ans qu’il arrêterait à 16, Jazzman sut qu’il aurait pu continuer bien plus loin. Marlon trouva un emploi d’homme à tout faire dans une alimentation, chose qu’il détestait et se bornait à répéter tous les inconvénients chaque soir.

Le plus compliqué arriva lorsque le casino accusa Jazz’ d’avoir volé plusieurs centaines de dollars à la caisse. Chose qu’il n’avait pas faite par ailleurs, mais tous les employés, au courant de sa situation financière ne purent se résigner à penser autrement. Il fut renvoyé comme un malpropre mais faute de preuves sur la réelle identité du voleur, les plaintes du casino n’emmenèrent jamais le garçon jusqu’à la prison. La même semaine, le magasin alimentaire où travaillait Marlon brûla. Un acte de vandalisme contre les gérants d’origine étrangère.

Ce fut à ce moment exact, où tout leur tournait le dos que Jazzman et Marlon décidèrent d’un commun accord de reprendre leurs petites affaires. Ils recontactèrent certains de leurs camarades qui s’étaient depuis rangés ou qui les accueillirent à bras ouverts dans la vilenie. Ils eurent des paquets à livrer dans des endroits louches, des personnes à escorter dans des lieux lugubres, mais le fric tombait toujours facilement dans leurs poches. En plus des quelques missions que leur donnait les vieux amis, ils se débrouillaient également entre eux pour faire de l’argent facile. Grâce aux charmes de Marlon, qui était sans aucun doute le plus beau des deux, ils arrivaient à se faire payer un repas par des femmes fragiles en mal d’amour. Avec le temps Marlon était devenu un vrai baratineur et il aimait beaucoup en jouer. Il avait même mit au point, grâce à l’idée de Jazz’, une technique pour draguer une fille au hasard dans un bar pour une histoire d’une nuit et lui voler discrètement une fois chez elle, les chiffres de sa carte bleue. Ils l’utilisaient alors sur des sites internet pour commander de la nourriture en gros principalement. Jamais plus d’une fois. Il ne fallait pas qu’ils se fassent repérer.

Pendant un certain temps ils s’étaient même mit à voler des chiens dans des maisons de type petite bourgeoisie pour attendre l’avis de recherche avec récompense.

    ▬ « 50 $ ? Tu te fous de moi ? »

Jazzman se tenait dans l'embrasure de la porte, un avis de recherche à la main pour un caniche, fraichement arraché d’un arbre quelques rues plus loin.

    ▬ « Attends, limite c’est le prix de la bouffe pour clébard qu’on lui a acheté. »
    ▬ « Allez ! Va le ramener celui-là. Et si t’es assez gentil, t’auras peut être le droit à un café gratuit. Sois créatif pour inventer comment tu l’as retrouvé…Pas comme la dernière fois. »
    ▬ « Du café… Tu sais où tu peux te le foutre ton café..? »
    ▬ « Eh…S’il te plait. Pense à maman. Fais le pour elle. »

Il entendit Marlon marmonner quelques grossièretés et prendre la laisse de l’animal et imitant des petits bruits rassurants pour attirer le chien à lui.

    ▬ « Au fait…tu as pensé à ce que je t’ai dit l’autre jour ? Tu sais ça nous éviterait de continuer à faire ces magouilles de merde pendant quelques temps. Et la paye est correct… »
    ▬ « Oui, je sais, je sais. Laisse-moi encore le temps d’y réfléchir. »

Il entendit Marlon claqué la porte et ses pas s’éloigner du palier avec les bruits des griffes du chien raclant sur le sol. A vrai dire, le bon plan de Brent leur vieil ami, ne lui paraissait pas être un bon plan du tout. Jazzman avait bien évidemment entendu comme tout le monde la catastrophe qui rapprochait l’humanité de la fin du monde. Mais c’était pour lui un moyen comme un autre de voir sa vie se terminer. Tout le monde allait y passer de toute façon, non ? Et pour lui, cela serait la fin de ses soucis. Il y avait maintenant plusieurs années que leur mère était à l’hôpital sans signe d’amélioration et cette histoire de vaisseau spatial ne l’intéressait pas plus que ça.

Finalement Jazzman se laissa convaincre par son frère. Travailler en tant qu’ingénieur sur le vaisseau américain provoquait une certaine fierté chez lui, même s’il ne l’aurait jamais admis. Il avait, grâce à un ami qui avait besoin d’un travailleur de plus, la possibilité de gagner illégalement 3 places sur le vaisseau lorsqu’il serait terminé. Il reçu ce qu’on lui avait promis peu de temps avant le mois de décembre. Il concocta un plan avec Marlon faire sortir leur mère de l’hôpital afin qu’elle embarque à bord le jour voulu. Il fallait qu’elle quitte la clinique plusieurs jours avant pour assurer les moindres problèmes venant des médecins qui seraient contre son départ.


Le grand jour arriva, tandis que Jazzman faisait la queue parmi toutes ces personnes si importantes, il regarda sa montre une bonne centaine de fois en une minute en attendant Marlon qui se devait se charger d’amener Lauren à l’heure. La foule était grande, mais les gens même en sachant qu’une place les attendait au chaud à l’intérieur se bousculaient comme des bêtes. Jazz’ soupira, il allait devoir cohabiter avec fils et ses filles à papa durant le trajet et lorsqu’ils arriveraient sur cette planète si parfaite aux yeux de tous.
Son téléphone vibra dans sa poche. L’écran indiqua que l’appel venait de la maison.

    ▬ « Mais qu’est ce que tu fous, bon sang ? Ça fait quinze minutes que vous auriez du arriver. Je vais pas… »
    ▬ « Jazz’… » Sa voix semblait étranglé, mais Jazzman était trop en colère et trop pressé pour y prêter attention.
    ▬ « Bordel quoi ? »
    ▬ « Maman… »
    ▬ « Et ben ? T’as pas réussit à la mettre dans le taxi ? »
    ▬ « »
    ▬ « Marlon ?! »
    ▬ « Elle est morte. »

Tous les êtres autour de lui fondirent au noir. Il n’y avait plus personne. Seulement lui et sa détresse. Les jambes de Jazzman se dérobèrent sous son corps qui ne voulait plus le retenir. Il sentit un gouffre immense s’ouvrir dans sa poitrine. Ses yeux s’embuèrent de larmes. Tout ça n’avait servit à rien. Il avait travaillé tous ces mois pour obtenir à sa mère la chance de recommencer sur une autre planète et elle était partie. Elle les avait abandonnés. Une petite vois électronique le ramena à la réalité.

    ▬ « Jazz ? JAZZ ? »

Jazzman remit le combiné contre son oreille bien qu’il ne voulait plus jamais entendre de son y en sortir.

    ▬ « Je veux l’enterrer. »

Il reprit un peu ses esprits, secoua la tête et répondit d’un ton qu’il voulait autoritaire.

    ▬ « Putain arrête on n’a pas le temps pour ces conneries. Ramène-toi…maintenant. »
    ▬ « Non, je veux qu’elle ait une sépulture. »
    ▬ « Marlon, écoute-moi. Je ne veux pas laisser le corps de maman sur cette foutue Terre non plus, mais le vaisseau ne t’attendra pas alors ramène ton cul… »
    ▬ « Je te promets que je ferais vite, Jazz’. Je serais là dans une heure maximum. »
    ▬ « Non, attends… »

Marlon avait raccroché. Cette fois il ne put retenir ses larmes qui lui brulèrent la peau en roulant sur ses joues. Il essaya de joindre Marlon sur le poste fixe de la maison comme sur son portable mais il n’y répondit jamais.

Jazzman embarqua seul sur le vaisseau, 3 tickets en poche. Attendant désespérément son frère qui ne viendrait jamais.

Au départ il se laissa dépérir, espérant que la mort viendrait le chercher rapidement pour que la douleur dans sa poitrine s’apaise, mais il n’en fut rien et une fois arrivé sur Sprerare, le dernier espoir de la civilisation humaine, il comprit qu’une nouvelle vie s’offrait à lui. Il s’allia au groupe des Voucher of Money espérant améliorer son sort et ainsi ne plus jamais à avoir à subir ce qu’il avait enduré ces dernières années.


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